sept minutes après s’être enfuie de l’île du diable la coccinelle mutine conservant sous ses élytres divins son pense-bête à bon dieu ou à bonne déesse survole la baie des anges déchus puis se pose en hélicoptère sur le toit végétalisé de la tour de Babel comme le jour d’après l’effondrement du bloc-notes de musique de requiem car la coccinelle experte en collapsologie l’a prédit et redit devant son auditoire tout ouïe qui est prêt à boire les paroles du coléoptère mais brûle aussi d’impatience de s’enivrer du nectar divin rouge ou blanc qui est servi après la conférence au sommet de la tour infernale puis soudainement les convives immortels emportés par la vague à l’âme aiguisée pour couper à travers les champs du possible plongent dans une rivière débordant de lucidité et de cadavres exquis qui glissent sur les neiges éternelles du Kilimandjaro et finissent par fondre dans le livre de sable dont le nombre de pages infini n’en finit pas d’intriguer le cercle des poètes disparus puis réapparus lors de la Fête nautique d’un Prévert poursuivant son activité de collage au grand dam des bien-pensants de tout poil à langue de bois
Bernard B
Merveilleux travail des mots, jeu merveilleux ! Merci de nous offrir ces pauses surréalistes (sans pauses respiratoires !).
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merci pour votre commentaire ! il est vrai que mes pauses surréalistes sont exemptes de ponctèmes (signes graphiques de ponctuation porteurs de sens) mais le lecteur peut toutefois prendre ses respirations au gré des rythmes, des sonorités, des enchaînements (télescopages) ….
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Publication dans la revue Infusion (16 janvier 2018) , revue artistique et culturelle.
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