comme chaque matin le petit homme lit le journal à l’envers du décor de la salle à manger et à boire les bonnes paroles de la veille du jour d’après au point de ne plus connaître la quatrième dimension du train-train quotidien qui sifflera trois fois avant que l’eau ne bouille à brûle-pourpoint virgule mais les carottes ne sont pas cuites et ce n’est pas la fin des haricots car le petit homo erectus d’une certaine hauteur d’âme s’efforce de cultiver son jardin d’Eden puis après le fruit d’une longue réflexion veille à ne pas tomber dans les pommes ou sous le charme ou sous le coup de la loi du milieu du cercle dont la circonférence au sommet de la terre infernale dissuade le petit homme de prendre l’ascenseur climatique ou encyclopédique tant les lumières se sont éteintes l’une après l’autre et par conséquent le petit homo habilis prend son courage à deux mains voire trois puis gravit l’escalier en colimaçon ou à spirale inflationniste jusqu’à ce qu’il atteigne l’essieu du petit véhicule ou du grand exactement juste avant le dernier étage qui est celui de la sous-direction des faits divers et du printemps de Prague que le petit homme lira paisiblement dans le journal des lendemains qui chantent à l’aurore
Publication dans la revue Infusion (27 octobre 2015) , revue artistique et culturelle.
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